mardi 7 mai 2013




 Lorsque je suis entré ce matin dans le bureau de Marguerite pour lui donner son courrier, j'ai tout de suite senti son nouveau parfum qui embaumait.
 Une odeur de fleur, un peu suave, assez douce, remplaçait  les senteurs citronnées qui l'entourent d'ordinaire.

 J' ai repris ma tournée avec ces effluves un peu sucrées dans la tête, la journée commençait bien.


vendredi 3 mai 2013


" Il y a de plus en plus de matins où j'ai pas envie de rentrer dans le cirque, où j'aimerais juste rester allongé sur mon lit.

Pas envie d'allumer la radio pour que se déverse l'éternel feuilleton de la conquête du pouvoir dans l'hexagone et sur la terre, pas envie de savoir si la bourse monte ou descend ou si le PSG a gagné.

L'éternelle narration de cette compétition pour tout et partout m'épuise déjà. La compétition à l'école, au boulot, le sport, les césars, la plus grande pizza au monde, le gars le plus aimé des français...

J'y pensais l'autre jour en écoutant un jeune énarque fatigué du ministère qui me racontait son parcours: 1er de la classe, puis travail et compèt en classe prépa, puis travail et compèt à sciences-po, puis à l'Ena pour sortir bien classé, puis maintenant 12 heures par jour à pondre des notes dans le stress au ministère pour espèrer être remarqué et intégrer peut être un jour le Cabinet où là t'as carrémént plus de vie privée. Le bonheur carotte c'est toujours pour l'étape d'après, celle qui te rapprochera un peu plus de l'idée du pouvoir.

Je n'ai aucune ambition alors je ne comprends pas.
Lorsque je dis aux gens ce qu'est mon travail ils essaient gentiement de me sauver, ils me disent " t'as sûrement une passion à côté?" Je dis non, rien.

Ils me disent " t'aime lire alors?" Non plus, j'aime être allongé sur mon lit et ne rien faire".

Ils sourient un peu gênés. Ils se demandent si j'ai un problème ou si je me fous de leur gueule. T'as pas le droit d'être normal et d'aimer juste regarder le temps passer.